C’est en mai 2020 que j’ai commencé à écrire ce que je pensais n’être qu’une mini-série de 3 épisodes de 10 minutes chacun.
J’avais le principe de base en tête (les renards, les fleurs et les couleurs) et l’envie d’écrire une histoire que Clémence pourrait raconter et que nos enfants ainsi que ceux de nos proches pourraient écouter.
Très rapidement, je me suis retrouvé embarqué dans l’univers que j’étais en train d’ébaucher. J’ai commencé à dessiner des maps, à imaginer des blasons et à visualiser des personnages…
J’ai alors décidé de me lancer sérieusement dans ce projet. J’ai écrit les 8 premiers épisodes dans la foulée, sans avoir aucune idée de la trame générale. C’était pendant l’été 2020.
Entre l’été 2020 et la rentrée 2021, une année est passée. Une année sans écrire…
Partir sur des bases saines
Au milieu de mes diverses obligations professionnelles, des confinements avec enfants à la maison et de la naissance de la petite dernière, j’ai quand même pu trouver un peu de temps pour avancer sur le projet.
J’ai commencé par me documenter sur l’univers du podcast : technologies et outils à maîtriser, business-models existant et émergeants, écosystèmes en place…
Je n’y connaissais rien et j’ai découvert un secteur en pleine effervescence, une sorte de Far West où tout semblait possible.
- J’ai finalement choisi Libsyn comme solution d’hébergement de podcast, après avoir hésité avec Anchor et Transistor. Je n’ai pas regretté mon choix.
- Pour le site web, j’ai choisi Tusant, un thème WordPress spécialement conçu pour les podcasts.
- Pour la palette de couleurs, j’ai trouvé mon bonheur sur Coolors.
Avec ça, Éric, mon cher frère, a mis le site sur pied.
- Pour la newsletter, je savais déjà que j’allais utiliser l’excellent ConvertKit.
- Niveau réseaux sociaux, j’allais commencer avec Facebook et Instagram avant d’envisager d’explorer d’autres pistes.
- J’ouvrais une chaîne Youtube histoire de voir ce que ça pouvait donner, notamment en termes de référencement et de la “découvrabilité”…
L’enregistrement
Nous nous sommes ensuite plongés dans l’enregistrement des premiers épisodes.
Pour cela, Clémence a utilisé le micro Snowball. Du moins jusqu’à l’épisode #7 inclus. Ensuite, elle est passée sur le formidable Heil Sound PR40.
Pour ce qui est de l’interprétation, ça a tout de suite roulé. Bien sûr, nous nous sommes retrouvés face à des questions, notamment l’équilibre à trouver entre narration pure et interprétation des personnages, mais dans l’ensemble, ça a été vite. Clémence s’est emparée du texte et des personnages avec un grand naturel et j’ai été agréablement surpris de voir que nous n’avions pas à modifier le texte d’origine d’une virgule. Ça passait bien, directement.
Pour les musiques d’ambiance et les effets spéciaux, nous avons utilisé Artlist, une plateforme proposant des éléments sonores libres de droit. Clémence a aussi créé ses propres bruitages faits maison. On en a peut-être un peu abusé au début, dans l’excitation de la découverte, mais bon… Vous nous direz.
En revanche, on a bien galéré sur la post-production. Le montage des 7 premiers épisodes a été fait sur iMovie, car c’était ce que Clémence connaissait déjà. Ça a le mérite d’être relativement simple, mais ce n’est pas forcément idéal. À partir du 8e épisode, Clémence est passée sur Garage Band plus approprié qu’iMovie et moins touffu qu’Audacity.
Le truc qui a été le plus pénible, c’était le bruit de fond persistant sur certaines pistes audio du début. Nous avons fait notre possible pour régler le problème.
La bonne nouvelle, c’est qu’avec son nouveau matos, Clémence sort maintenant des audios directement super propres. 🎤
Pour l’étalonnage, nous avons utilisé Auphonic. C’est simple à prendre en main et ça fait le boulot quasiment automatiquement.
La partie graphique
Il manquait encore quelque chose de fondamental : les visuels !
Le premier contact avec l’histoire est visuel ; il était important d’avoir quelque chose d’accrocheur à montrer. Il fallait que cela soit cohérent avec l’univers que j’avais en tête tout en laissant à l’illustrateur la liberté d’en faire son interprétation personnelle.
Pour cela, je me suis tourné vers Paykhan, avec qui j’avais déjà eu l’occasion de travailler. Cela s’était toujours bien passé entre nous, ce fut à nouveau le cas.
Et l’écriture dans tout ça ?
Et bien, je n’en ai pas écrit une ligne entre août 2020 et octobre 2021.
Sur le total de temps passé sur Nemrod la première année, je n’ai pas consacré plus de 5% à l’écriture.
J’ai fait cela de bonne grâce, car ce travail de préparation était nécessaire. Il fallait le faire pour avoir une chance de toucher un public plus large que les amis et la famille.
Si je ne m’occupe pas de la promotion, qui le fera ?
Je vais continuer à apprendre et à approfondir un tas de choses que je partagerai avec vous à travers le blog et la newsletter.
Le pari de l’audio
Avec Nemrod, je fais le pari que le format podcast (et plus généralement l’audio) peut servir de tremplin à de jeunes auteurs qui viennent de nulle part et qui n’ont pas envie de passer 10 ans à envoyer des manuscrits que personne ne lira.
Le podcast est facile à distribuer et facile à « consommer ». On met son histoire dans la nature, on fait ce qu’il faut pour en faire la promotion, et on voit si ça mord…
Ce média permet d’explorer de nouveaux formats et de nouveaux types de narrations. Il offre l’occasion de collaborer avec des comédiens qui s’emparent de votre texte et y ajoutent leur ton, leurs couleurs et leur musique.
Rien de vraiment nouveau finalement, l’oralité est le mode ancestral de transmission des histoires. Mythes et légendes, contes, sagas, balades… Avant d’être écrites, les histoires étaient dites.
Voilà pour le contexte.
Et concrètement, comment cela va-t-il se passer ? À qui s’adresse cette histoire ? Comment sera-t-elle diffusée ? Où et quand l’écouter ? La réponse dans ce billet.
L’aventure ne fait que commencer.
Je vais faire de mon mieux. 🦊
Sornac
